Lundi 14 janvier 2013
15h
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Quelques jours plus tôt, Erin avait procédé à un licenciement. Maintenant, elle devait faire en sorte de réfléchir à un remplacement. Durant l’une de ses soirées nocturnes, elle avait remarqué quelqu’un qui ferait l’affaire. Encore fallait-il le confirmer et surtout convaincre le concerné de travailler pour elle. Pour cela, elle lui avait fait parvenir une invitation par courrier. Ce serait un travail bien rémunéré, évidemment, Erin pouvait se le permettre, comme beaucoup d’autres choses.

En vue de cet entretien, Erin avait invité le concerné dans son loft, situé dans la zone huppée de Manhattan, Upper East Side. Dès le premier instant, elle devait montrer qu’elle était capable de payer largement son possible futur employé. Elle ne craignait pas qu’il revienne pour la cambrioler, son domicile était bien gardé, que ce soit de manière électronique qu’avec des hommes de mains à la solde de la compagnie. En tant que directrice adjointe, elle avait droit à un certain niveau de protection offert par la compagnie familiale. Sans compter qu’elle s’était renseignée à son sujet, usant de ses propres moyens détournés, bien entendu. Il s’agissait d’un homme honnête avec ses employeurs, mais possédant un passé empli de zones d’ombre que quelqu’un comme elle pouvait peut-être combler si elle y mettait les moyens et la volonté. Tout dépendrait de l’entretien qui suivrait.

Lorsque son portier lui annonça l’arrivée de son visite, Erin lui donna l’ordre de le faire entrer dans le vestibule décoré de manière sobre et classique mais avec gout. Elle le laissa patienter quelques minutes avant de faire son entrée et tendre la main à Reiken Ashiro, son potentiel futur employé.

- Monsieur Ashiro, ravie de vous rencontrer, commença la jeune femme avec un sourire chaleureux. Merci d'avoir répondu positivement à mon invitation.

Reiken avait reçut un courrier d'une personne qu'il ne connaissait pas mais qui semblait le connaître jusqu'à son adresse.
Il avait hésité longuement avant de répondre à cette invitation pour un entretien dont il ne savait rien et encore moins pour quel motif, il se décida au final de répondre positivement, après tout on ne refuse pas un salaire en plus néanmoins il resta sur ses gardes, il savait que cela cacher forcément quelque chose qui n'allait pas être très clair, il verra sa le moment venu.

En route avec son Audi S7 pour le domicile de cette mystérieuse personne, il arriva dans la zone huppé de Manhattan, Upper East Side, déjà là il y avait anguille sous roche, une personne d'une telle stature possédant une demeure dans un endroit comme celui-ci c'est loin d'être rassurant et cela ne présage rien d'honnête, du moins c'est ce que Reiken ressentait à ce moment là.

Une fois devant le loft il repéra tout de suite que ce n'était pas n'importe qui, propriété importante avec de sacré moyens de protection, il avait l'oeil pour ça, la sécurité était au top dans cet endroit, mieux que le nightclub "Emerald Dragon" où il travaillait, c'est pour dire.
Il sortit de sa voiture, il était habillé plutôt sobrement, il n'avait pas chercher à faire son top model ni à paraître simple, un t-shirt blanc plus un jean noir et une veste noir également, la veste était néanmoins la moindre des choses pour ce genre de rendez-vous, comme à son habitude il avait prit soin d'être en tout point correct tout en ayant une certaine élégance en toute simplicité.



Arrivé devant la demeure un homme le laissa entrer dans le vestibule, contrairement aux premiers aperçut qu'il eut dehors, l'intérieur était relativement classique et sobre, il s'attendait à quelque chose de plus tape à l’œil, il s'était trompé.
Enfin la porte s'ouvrit et une femme beaucoup plus petite que lui mais dotée d'un certains charme s'approcha pour lui serrer la main, qu'il s'empressa de serrer délicatement en toute politesse.

- Monsieur Ashiro, ravie de vous rencontrer, commença la jeune femme avec un sourire chaleureux. Merci d'avoir répondu positivement à mon invitation.

- C'est un plaisir de faire la connaissance d'une jolie femme telle que vous, et je dois dire que ma curiosité l'a emporté concernant ma décision de répondre positivement ou non. Mais sans vouloir paraître indiscret et étant donné que vous connaissez déjà mon nom, pourrais-je savoir le votre ? Il n'était pas indiqué sur votre courrier. répondit-t-il calmement avec un ton sérieux et solennel.

- C'est un plaisir de faire la connaissance d'une jolie femme telle que vous, et je dois dire que ma curiosité l'a emporté concernant ma décision de répondre positivement ou non. Mais sans vouloir paraître indiscret et étant donné que vous connaissez déjà mon nom, pourrais-je savoir le votre ? Il n'était pas indiqué sur votre courrier.

- Vraiment ? Demanda la jeune femme en fronçant les sourcils. Ma secrétaire devait avoir autre chose en tête lorsque je lui ai demandé de vous contacter. Je m’en excuse. Mon nom est Erin Myers et je vous remercie d’autant plus d’avoir pris la peine de vous déplacer.

La curiosité était un bon défaut selon elle. Et avec un sourire, Erin invita son visiteur à la suivre dans le salon, décoré de la même manière que le vestibule. Si elle aimait le luxe, Erin appréciait aussi les intérieurs épurés et classiques, lumineux. Quelques plantes vertes donnaient un « plus » au tout. Ayant la main verte, la jeune femme collectionnait et cultivait quelques beaux et grands, voire quelques fois rares, végétaux dans son loft.

Elle proposa à boire à son invité et lui désigna l’un des fauteuils en cuir blanc de son salon, tandis qu’elle s’installait elle-même sur l’accoudoir de l’un d’entre eux. Elle croisa les jambes et reprit la parole pour expliquer à Reiken Ashiro pourquoi il se trouvait dans son appartement actuellement.

- On m’a informée que vous offriez vos services en tant que chauffeur de Maître. C’est la raison de cette convocation. J’ai récemment dû congédier mon chauffeur et je me retrouve un peu dans l’embarras. Après quelques recherches et des avis de-ci, de-là, il semble que vous soyez quelqu’un en qui on peut placer sa confiance, discret et efficace.

Dans sa ligne de travail, Erin avait besoin d’un entourage comme celui-là. Elle était très sélective, et au moindre doute, la gentillesse dont elle faisait preuve avec ses employés pouvait disparaitre très rapidement. Comme quand elle voyait Julia.

- M’a-t-on bien renseignée ? Y aurait-il autre chose que je devrais savoir à votre sujet avant de vous faire une proposition d'emploi plutôt avantageuse ?

- Vraiment ? Demanda la jeune femme en fronçant les sourcils. Ma secrétaire devait avoir autre chose en tête lorsque je lui ai demandé de vous contacter. Je m’en excuse. Mon nom est Erin Myers et je vous remercie d’autant plus d’avoir pris la peine de vous déplacer.

Reiken fût surpris d'un tel comportement envers lui depuis son arrivé ici, il n'avait clairement pas l'habitude d'être accueilli de la sorte, mais il ne laissa rien paraître. Il n'avait rien de spécial et voilà qu'une femme plein aux as s'intéressait à lui pour une raison inconnu encore.

- Voyons, pas la peine de vous excusez, c'est juste que je préfère toujours savoir à qui j'ai affaire d'habitude. toujours d'un ton calme, il laissa paraître son sourire le temps de quelques seconde.

- Et je suis enchanté de faire votre connaissance mademoiselle Myers. dit-il en inclinant légèrement la tête.

Lorsque celle-ci l'invita dans le salon et lui proposa à boire, proposition qu'il accepta volontier, il découvrit à nouveau une décoration sobre et classique, on se sentait comme revivre dans cet espace empli de lumière et parsemé de quelques plantes.
Il prit position sur l'un des fauteuils de cuir blanc et vit son interlocutrice en faire de même sur l'accoudoir de l'un d'entre eux, croisant les jambes, cela lui donna un certains charme.

- On m’a informée que vous offriez vos services en tant que chauffeur de Maître. C’est la raison de cette convocation. J’ai récemment dû congédier mon chauffeur et je me retrouve un peu dans l’embarras. Après quelques recherches et des avis de-ci, de-là, il semble que vous soyez quelqu’un en qui on peut placer sa confiance, discret et efficace.

Reiken comprit dorénavant sa présence ici, néanmoins il ne savait pas qu'il avait réussi à se forger une telle réputation, mais cela ne lui déplaisait pas, au contraire.

- M’a-t-on bien renseignée ? Y aurait-il autre chose que je devrais savoir à votre sujet avant de vous faire une proposition d'emploi plutôt avantageuse ?

Il réfléchit quelques instant en fermant les yeux puis les rouvrit et finit par acquiescer.

- C'est exactement ça, je pense que vous savez tout ce qu'il y à savoir et c'est un honneur que vous placiez votre confiance en moi. Néanmoins pardonnez une fois de plus ma curiosité mais j'aurais une question à vous poser, voyez-vous je voudrais être efficace jusqu'au bout et éviter les erreurs. il laissa quelques secondes passées avant de poursuivre.

- Quelle faute à commis votre ancien Chauffeur pour que vous le congédier ? Il devait être compétant étant donné que vous avez l'air de choisir des personnes d'un certains professionnalisme, en atteste ma présence ici-même, donc je ne vois pas où celui-ci aurait pu manquer à son contrat, d'où ma question. conclu-t-il de son ton solennel et sérieux.

Selon son interlocuteur, il n’y avait rien d’autre à savoir sur lui. Erin en doutait un peu, mais c’était assez pour une discussion orientée vers une proposition d’emploi. Elle n’avait pas besoin de connaitre toute la vie de son potentiel futur employé, surtout que ses recherches lui avaient déjà apporté pas mal de renseignements à son sujet. Avec intérêt, Erin observa son interlocuteur préparer le terrain pour une question à laquelle elle s’attendait. Il usait de tact et de réflexion, ce qui était un atout non négligeable et plutôt agréable lors d’une conversation. Tout le monde ne prenait pas autant de précaution lors de discussion avec elle.

- Quelle faute à commis votre ancien Chauffeur pour que vous le congédier ? Il devait être compétant étant donné que vous avez l'air de choisir des personnes d'un certains professionnalisme, en atteste ma présence ici-même, donc je ne vois pas où celui-ci aurait pu manquer à son contrat, d'où ma question.

- Il était parfaitement compétent. Mais les compétences ne font pas tout à mes yeux. Je demande à mes employés une loyauté sans faille. J’ai appris récemment que mon ancien chauffeur avait vendu des informations à mon sujet, ce qui a provoqué un accident qui aurait pu me couter la vie.

Erin pouvait pardonner les erreurs, les accidents, les maladresses étaient humaines et pardonnables, elle en faisait également. Par contre la trahison, c’était une toute autre histoire. Que ce soit sa sœur ou ses employés, Erin était intransigeante face à ce genre de comportement. Son ancien chauffeur l’aurait désormais compris. Il avait cédé à l’appât du gain et ainsi avec perdu le meilleur boulot qu’il aurait jamais eu dans sa triste existence. Ça et gagné un petit passage à tabac pour lui apprendre à ne pas recommencer.

- J’ai pu discuter avec votre supérieur qui ne tarit pas d’éloge à votre égard. Je vous ai aussi aperçu de temps à autre lors de mes soirées nocturnes dans Little Italy. Ce qui me pousse à vous poser une nouvelle question, seriez-vous prêt à assurer ma sécurité également ? Je ne vous demande pas de quitter votre emploi actuel, mais de le coupler avec celui que je vous propose. Qu’en pensez-vous ?

Erin aurait pu rajouter que le salaire équivaudrait au triple de ce qu’il touchait actuellement, mais elle garda cet atout pour ses prochaines paroles. Préférant écouter déjà le ressenti de son interlocuteur suite à son offre.

Il savait que c'était un risque à prendre d'être aussi direct sur un sujet tel que celui-ci, mais il avait décidé de le prendre comme ça il serait très vite fixé sur le tempérament d'Erin.

- Il était parfaitement compétent. Mais les compétences ne font pas tout à mes yeux. Je demande à mes employés une loyauté sans faille. J’ai appris récemment que mon ancien chauffeur avait vendu des informations à mon sujet, ce qui a provoqué un accident qui aurait pu me couter la vie.

Reiken écouta attentivement cette réponse dont il fût satisfait, il commençait à cerner petit à petit le personnage, bien sûr rien de bien concret pour le moment mais il savait à quoi s'en tenir.
Il n'allait pas demander plus de précision, il était curieux que quand cela était nécessaire, le reste du temps il savait garder sa langue dans sa poche et rester professionnel.
Il attendait que la femme termine son discours pour répondre.

- J’ai pu discuter avec votre supérieur qui ne tarit pas d’éloge à votre égard. Je vous ai aussi aperçu de temps à autre lors de mes soirées nocturnes dans Little Italy. Ce qui me pousse à vous poser une nouvelle question, seriez-vous prêt à assurer ma sécurité également ? Je ne vous demande pas de quitter votre emploi actuel, mais de le coupler avec celui que je vous propose. Qu’en pensez-vous ?

Reiken, l'air pensif observa la femme en face de lui, effectivement elle lui était familière, il avait une certaine capacité à mémoriser les choses et les visages en faisaient parti, il l'avait aperçu quelque fois dans le nightclub où il bossait, l'Emerald Dragon, maintenant tout s'explique, elle s'était correctement renseigné sur lui et était même venu plusieurs fois sur son lieu de travail, il se demandait jusqu’où celle-ci pouvait le connaître, mais peu importe, cette nouvelle offre perturba légèrement Reiken, son visage se crispa quelques secondes mais passa inaperçu, reprenant son air sérieux et concentré.


- Tout d'abord je vous remercie d'avoir répondu à ma question et surtout pour votre franchise, sachez que vous pouvez me faire confiance la dessus, je ne m'intéresse pas aux affaires de qui que ce soit, je fais mon boulot, je le fais bien et je tente de satisfaire mon employeur comme il se doit. dit-il confiant avant de poursuivre.

- Je remercie également tout l'intérêt que vous me porter mademoiselle Myers, et cela ne me dérangerais aucunement de cumuler cet emploi également. il marqua une petite pause et poursuivit.Toutefois cela ne vous dérange pas de me tenir au courant sur ce que je risque de tomber en devenant votre « garde du corps » ? Voyez-vous je préfère être au courant avant d'accepter une telle offre, je pense que vous pouvez comprendre. Attention je ne souhaite pas savoir les détails ni être au courant de vos affaires, juste savoir ce qu'il faut pour me forger un avis et au cas où j'accepterais pouvoir assurer pleinement votre protection. il fixa le regard d'Erin, sans paraître vulgaire ou insistant, juste pour montrer sa détermination et le fait qu'il était sûr de lui.

- Encore une fois je tiens à faire correctement mon travail et cela implique d'avoir les informations qu'il faut, quand il faut. il avait enchaîné ce discours comme si il avait répéter cela des dizaines de fois, un certains charisme et tout le professionnalisme pouvait se ressentir à travers ses mots.

Reiken prit son verre, bu une profonde gorgée avant de se concentrer de nouveau sur son interlocutrice, c'était un boulot risqué qu'elle lui demandait d'accomplir, assurer la protection d'une personne c'est avant tout sacrifier notre propre vie pour celle-ci, il fallait pour cela tisser une relation profonde et déterminé entre l'employeur et le garde du corps, ce n'était pas aussi simple qu'on le pense, cela demande un mental d'acier et surtout un physique à tout épreuve. De plus il ne savait pas dans quoi il pouvait s'embarquer en acceptant, néanmoins il savait très bien que le salaire serait vraiment aguichant pour un tel travail et avec une personne telle qu'Erin Myers et son loft de luxe, la dessus il ne pouvait pas le nier, l'argent était aussi important à ses yeux mais pas autant que sa vie.

Et puis ce boulot ... Cela lui remémora certaine choses de son passé, il n'avait jamais sauvé aucune vie, encore moins protéger quiconque... Serait-il capable de le faire cette fois-ci, étais-ce un signe ? Ou alors étais-ce le destin qui lui envoya un message pour le faire souffrir et lui rappeler ses erreurs ? Il était profondément bouleversé malgré les apparences, en effet rien de tout ce qui lui passait par la tête ne pouvait se déceler sur son visage, il resta impassible, comme il a toujours sût le faire depuis son enfance.

Sa réponse fut apparemment satisfaisante, car son interlocuteur l’en remercia et lui assura qu’elle ne rencontrerait pas le même souci avec lui. Erin hocha la tête, elle le pensait, sinon elle ne l’aurait pas convoqué ce jour, chez elle, pour lui faire cette proposition. Le complément de celle-ci ne semblait pas déranger outre mesure le candidat au poste. Mais il désirait obtenir plus d’informations sur la position de garde du corps qu’elle venait de lui offrir.

- Encore une fois je tiens à faire correctement mon travail et cela implique d'avoir les informations qu'il faut, quand il faut.

- Je comprends, bien sûr. Je voulais, avant d’aborder les choses plus en détails, avoir votre ressenti sur ma proposition. Il est évident que je ne vais pas vous demander de me protéger sans vous dire de quoi. Ce serait contreproductif. Et maintenant que je note votre intérêt, nous pouvons en discuter un peu plus longuement.

S’il lui avait dit non directement, Erin n’aurait pas à exposer les situations dans lesquels elle pouvait se retrouver quelques fois. Elle n’avait pas à donner trop de précisions à quelqu’un qui n’était de base pas intéressé, moins il en savait à ce moment-là et mieux ça vaudrait. Erin fut donc totalement honnête lorsqu’elle répondit.

- Je tairai pour le moment les détails sur mes affaires. Mais il m’arrive de temps à autre, dans l’exercice de mes fonctions, de croiser des personnes qui ne sont pas forcément recommandables.

Son deuxième travail n’était pas sans risque. Et même si Erin évitait la plupart du temps d’aller sur le terrain, elle aimait de temps en temps chercher le danger. Pour compenser un manque, sans doute. Ou elle espérait peut-être que s’il lui arrivait quelque chose, cela réveillerait les sentiments et l’intérêt de son père à son égard. Une belle utopie en réalité.

- Ce sont des cas rares, bien évidemment. Mais il n’est pas impossible de rencontrer des hommes de mains, quelques fois armés, et n’ayant pas de bonnes intentions. Le milieu dans lequel j’évolue est sujet à une importante concurrence. Celle-ci n’est pas toujours honnête et encore moins pacifique. Toutefois, je tiens à préciser que de mon côté, je n’use pas de ces méthodes barbares. Néanmoins je dois m’en protéger, et ce serait là que vous interviendrez.

Une réponse franche. Bien sûr, il y avait des zones d’ombres quant à son activité précise, mais cela, Erin le gardait pour elle pour l’instant. Et de toute façon son interlocuteur ne lui avait pas demandé de détail à ce sujet. S’il gagnait sa confiance, il finirait sans doute par l’apprendre.

- Je vous propose de tripler votre salaire actuel pour commencer. On pourrait faire un essai d’une ou deux semaines, je ne ferai appel à vous que de manière ponctuelle, lorsque j’en aurai vraiment besoin. Je ne voudrais pas vous monopoliser, surtout si vous aimez travailler avec Marcus. Si les choses se passent bien, si vous êtes satisfait et moi aussi, nous pourrons alors rediscuter des termes d’un contrat à plus longue durée. Si pas, nous retournerons vaquer à nos occupations habituelles chacun de notre côté.

Bien sûr, Erin aurait préféré une garde un peu plus constante, mais elle ne voulait pas non plus le forcer à choisir entre un emploi qui lui plaisait, selon son patron, et un autre qu’il ne connaissait pas encore. Elle lui proposait donc une solution entre les deux. Durant cette période d'essai, ils pourraient faire un peu plus connaissance et déterminer si cette opportunité d’emploi peut tenir sur la longue durée ou non.

- Avez-vous d'autres questions ? Demanda la jeune femme avec un sourire.

Effectivement, cela paraissait logique que celle-ci cherche d'abord à savoir si il était partant pour ce job ou non avant de lui en dire plus, il finit son verre avant d'écouter attentivement ce qu'elle avait à dire.

- Je tairai pour le moment les détails sur mes affaires. Mais il m’arrive de temps à autre, dans l’exercice de mes fonctions, de croiser des personnes qui ne sont pas forcément recommandables.

Reiken acquiesça, toujours déterminé et attentif, de toute manière il n'avait pas besoin de connaître dans quoi celle-ci était impliqué, il ne connaissait rien d'elle, rien de son passé, peut être même allait-t-il protégé une tueuse, une psychopathe ou bien une trafiquante ? Il n'en savait strictement rien. De toute manière en travaillant à ses côtés il serait vite fixé, le fait de fréquenter des personnes peu recommandable lui était bien égal, il en avait côtoyé des personnes de ce genre, pendant des années même, il en était un lui même par le passé.

- Ce sont des cas rares, bien évidemment. Mais il n’est pas impossible de rencontrer des hommes de mains, quelques fois armés, et n’ayant pas de bonnes intentions. Le milieu dans lequel j’évolue est sujet à une importante concurrence. Celle-ci n’est pas toujours honnête et encore moins pacifique. Toutefois, je tiens à préciser que de mon côté, je n’use pas de ces méthodes barbares. Néanmoins je dois m’en protéger, et ce serait là que vous interviendrez.

Des hommes armés ... Ça aussi il en avait côtoyé, peut être même de trop, en tout cas l'idée de réellement risqué sa vie pour une inconnue était difficilement acceptable, pas mal de choses commencait à se bousculer dans sa tête, il passerait son temps à protégé une personne louche alors qu'il n'a jamais su protégé ni sa mère, ni ses meilleurs amis et encore moins sa copine ? Sa conscience commencait sérieusement à l'énervé dans ce genre de cas, il repoussa toute ses pensés négatif en secouant brièvement la tête de manière à passer inaperçu, observa son verre vide puis Erin et continua d'écouter ses explications.

- Je vous propose de tripler votre salaire actuel pour commencer. On pourrait faire un essai d’une ou deux semaines, je ne ferai appel à vous que de manière ponctuelle, lorsque j’en aurai vraiment besoin. Je ne voudrais pas vous monopoliser, surtout si vous aimez travailler avec Marcus. Si les choses se passent bien, si vous êtes satisfait et moi aussi, nous pourrons alors rediscuter des termes d’un contrat à plus longue durée. Si pas, nous retournerons vaquer à nos occupations habituelles chacun de notre côté.

- Avez-vous d'autres questions ? conclua Erin avec un sourire.

Reiken se leva, prit son verre et marcha en direction de la jeune femme tout en inclinant légèrement la tête avec respect.

- Très bien, vous avez été très clair il me semble, je sais à quoi m'attendre et je peux vous dire que cela ne me dérange aucunement de faire ce travail malgré ce que cela comporte, je m'arrangerais avec Marcus et je ferais en sorte de ne pas vous décevoir et bien entendu si cette association ne fonctionne pas je n'hésiterais pas à vous en faire part. Je n'ai donc rien à rajouté à part juste une petite chose, je vous demande de me fournir tout le matériel nécessaire afin d'assurer votre protection, à moins bien sûr que vous préférez quadrupler mon salaire. il esquissa un léger sourire taquin sur le moment.

- Sinon, puis-je reprendre quelque chose à boire avant que l'on passe à la suite ? Pas la peine de vous déranger, indiquez-moi seulement où se trouve votre cuisine. dit-il le regard toujours rempli de détermination surplombant de très haut la femme toujours assise.

Avant de lui répondre, son interlocuteur se leva et se rapprocha d’elle avant d’incliner légèrement la tête. Il lui annonça ensuite que le travail qu’elle lui proposait, ses dangers, ne le dérangeait pas plus que ça. Il précisa qu’il s’arrangerait avec son patron, et qu’il ne manquerait pas de la tenir au courant si leur association ne lui convenait pas. Il ajouta une « condition », qu’elle lui fournisse le matériel nécessaire afin d’assurer sa protection ou quadrupler son salaire.

- Je vous allouerai un budget afin de vous équiper comme vous le semblez nécessaire, lui assura Erin en lui rendant son sourire.

Elle préférait le laisser choisir ce qu’il préférait comme équipement. Elle aurait pu le faire, sans doute, mais c’était mieux de ne pas dévoiler trop tôt ses compétences, assez rares pour une femme.

- Sinon, puis-je reprendre quelque chose à boire avant que l'on passe à la suite ? Pas la peine de vous déranger, indiquez-moi seulement où se trouve votre cuisine.

- La porte à votre gauche, répondit la jeune femme en désignant la cuisine du doigt. Faites comme chez vous. Au fait, reprit Erin en se redressant l’empêchant de s’éloigner en direction de la cuisine, Comment puis-je vous appeler ?

D’habitude, Erin s’adressait aux personnes l’entourant ou travaillant pour elle de manière informelle, les tutoyait et connaissait chacun de leurs prénoms, entre beaucoup d’autres choses. Aucun ne s’était plaint jusque-là, au contraire, mais elle préférait toujours demander, juste au cas où. Si son interlocuteur préférait le côté formel et se faire appeler "Monsieur Ashiro", après tout, pourquoi pas. De cette manière, avec sa réponse, elle pourrait découvrir un peu plus le caractère de celui qui se trouvait face à elle.

- La porte à votre gauche, répondit la jeune femme en désignant la cuisine du doigt. Faites comme chez vous. Au fait, reprit-elle en se redressant devant lui ce qui l’empêcher de s’éloigner en direction de la cuisine, Comment puis-je vous appeler ?

Il fixa quelques instant Erin, hésitant puis afficha un léger sourire et répondit,

- Vous pouvez m'appeler Reiken, ou comme bon vous semblera, après tout c'est vous le patron mademoiselle Myers. il leva doucement son verre en le faisant gigoter un petit moment, indiquant qu'il était vide puis, avec courtoisis il s'écarta et ajouta.

- Veuillez m'excuser, je suis à vous dans une petite seconde. d'un ton solennel en inclinant de nouveau sa tête en signe de respect.

Il se dirigea vers la cuisine que lui avait indiqué Erin, cette pièce était assez grande et décorée comme les autres de plus tout était neuf et scintillant avec tout les ustensiles nécessaire pour cuisiner, on voyait bien là le travail d'une femme de ménage aux petits soins, laissant planer un petit moment de silence de part son absence lorsqu'il revint enfin le verre plein d'eau, après tout il n'allait pas oser boire de l'alcool lors d'un entretien et puis il pouvait s'en passer.

Il leva son verre en direction d'Erin lorsqu'il fût assez proche.

- Excusez-moi pour ce moment d'absence, mais il fallait bien un verre plein pour pouvoir fêter cela. Santé pour cette nouvelle collaboration, en espérant qu'elle porte ses fruits. Même si je dois admettre que je n'ai pas pour habitude de lever mon verre quand celui-ci est rempli d'eau mais restons professionnel. dit-il légèrement amusé et bu une gorgée.

Maintenant tout deux allaient devoir s'attaquer à la paperasse pour officialisé tout ça, après tout il n'allait pas travailler au "black".

Il observa une nouvelle fois le salon et tout les moindres détails de celui-ci, chaque recoin était un indice de plus sur le caractère et la façon de vivre de son interlocutrice, il aimait bien analyser et observer les gestuels, l'expression, la façon de s'habiller, l'habitat des gens, c'était un passe-temps intéressant et extrêmement utile par moment. Puis son regard vint terminer sa course sur une rose, une rose bleue sublime, seule dans son vase sur le rebord d'une fenêtre, il se souvint de cette même rose bleue posée sur la table de chevet de sa mère la nuit de sa mort, il détestait cette fleur depuis ce jour, à chaque fois qu'il avait croisé cette fleur du regard le destin l'attendait au tournant, et quel destin...

Erin salua la réponse de son nouvel employé d’un sourire satisfait et le laissa s’éclipser dans la cuisine. Il revint dans le salon après quelques instants durant lesquels la jeune femme se plaça vers la baie vitrée pour y admirer le paysage. Lorsqu’elle entendit les pas de son invité se rapprocher, elle lui fit à nouveau face tandis qu’il levait son verre dans sa direction.

- Excusez-moi pour ce moment d'absence, mais il fallait bien un verre plein pour pouvoir fêter cela. Santé pour cette nouvelle collaboration, en espérant qu'elle porte ses fruits. Même si je dois admettre que je n'ai pas pour habitude de lever mon verre quand celui-ci est rempli d'eau mais restons professionnel.

Erin esquissa un sourire face à ces paroles. L’homme était sérieux, il ne serait pas là autrement. Cela dit, lorsque les papiers seraient signés, la jeune femme n’aurait rien contre un bon verre elle aussi, et pas forcément d’eau. Elle nota en tout cas que c’était un bon début, s’il se sentait déjà assez à l’aise pour se servir une boisson, même si elle n’était pas alcoolisée. De son regard observateur, elle suivit celui de son interlocuteur qui se mit à balayer la grande pièce lui servant de salon et salle à manger pour s’arrêter du côté d’un vase et de l’une de ses roses.

La jeune femme le laissa à son observation pour s’éloigner un peu et se diriger vers le secrétaire duquel elle extirpa un contrat préparé la veille par ses avocats. Tout en s’occupant, elle reprit la parole.

- Quelque chose dans ma décoration vous interpelle ? Auriez-vous la main verte, Reiken ? Ajouta-t-elle sur un ton taquin.

Erin invita ensuite son invité à la suivre dans la pièce adjacente, le bureau où ils seraient installés plus confortablement pour le côté paperasse de la situation. Lorsqu’ils eurent pris place tous les deux, elle déposa le contrat devant Reiken. Celui-ci avait été écrit dans les règles de l’art, rien d’illégal. Il stipulait qu’ils commenceraient par deux semaines d’essai, qu’à la fin de cette période, chacun pourrait mettre fin au contrat s’il le désirait. Si pas, ils seraient liés par un contrat à durée indéterminée, avec des horaires variables et adaptables grâce à un accord commun. L’employé bénéficierait d’un salaire avantageux, une prime d’ancienneté dès la première année, et de l’attribution d’un budget pour s’équiper selon ses besoins. Ses déplacements lui seraient remboursés, ainsi que toutes les dépenses liées à son nouveau travail.

Un dernier point avait été rajouté à ce contrat : celui du secret professionnel. Ce que Reiken pouvait entendre ou voir durant les moments passés avec elle devrait rester sous silence. Il pouvait lui en parler à elle, bien entendu, mais ne pas divulguer des informations à son sujet ou sur ses activités à quiconque, qu’il s’agisse de personnes extérieurs ou même appartenant à la famille Myers. C’était un motif de licenciement, comme son ancien chauffeur avait pu le constater à ses dépens.

En silence, la jeune femme laissa son futur employé lire les quelques feuilles de son contrat, attendant de savoir s’il y aurait quelques retouches à faire. Elle en doutait, c’était une offre plus que généreuse, elle en avait conscience. Mais pour avoir un service de qualité, il fallait y mettre le prix.

Alors que Reiken finit de boire son verre il secoua légèrement sa tête pour enlever toute traces d'images de son passé, il posa son verre sur la table basse tout en suivant du regard la jeune femme qui s'occupait à prendre quelques papiers.

- Quelque chose dans ma décoration vous interpelle ? Auriez-vous la main verte, Reiken ? dit-elle d'un air taquin.

- Oh, non je l'observais juste à nouveau dans les moindres détails, je vois que vous y avez apporté un soin particulier, j'apprécie, vous avez de très bon goûts ! répondit-il avec un sourire Et non, je suis loin d'avoir la main verte ! Vous allez devoir faire appel à quelqu'un d'autre pour ça. conclua-t-il avec un léger rire.

Il suivit ensuite Erin jusqu'à son bureau où elle l'invita à remplir la paperasse, il prit le contrat, l'inspecta à plusieurs reprises tout en observant de temps en temps Erin, puis il signa son accord.
Reiken fit glisser le contrat vers celle-ci tout en acquiesçant.

- Voilà tout est signé, tout est en règle, vos arrières ainsi que vos secrets seront bien gardés mademoiselle Myers. dit-il confiant.

Il resta assis en attendant que celle-ci se relève, à moins qu'elle avait quelque chose à ajouter ils en avaient fini.
Apparemment le contrat prenait effet immédiatement une fois signé, il devait être opérationnel à partir de maintenant ou de demain grand maximum pour commencer ces deux semaines. Il se demanda si elle allait avoir besoin de lui dans l'immédiat ou si elle allait le laisser partir pour lui laisser sa journée, du moins la fin de cette journée.
Le dos bien droit, correctement assis, son regard fixait la femme d'un air sérieux, confiant et détendu à la fois.

- Oh, non je l'observais juste à nouveau dans les moindres détails, je vois que vous y avez apporté un soin particulier, j'apprécie, vous avez de très bon goûts ! Et non, je suis loin d'avoir la main verte ! Vous allez devoir faire appel à quelqu'un d'autre pour ça.

- Je préfère m’en occuper moi-même, en fait, précisa Erin qui elle, avait la main verte et adorait passer du temps à s’occuper de la verdure décorant son loft.

Elle laissa donc ensuite son interlocuteur lire son contrat de manière professionnelle avant de le voir signer et lui tendre le contrat qu’elle signa à son tour tandis qu’il reprenait la parole.

- Voilà tout est signé, tout est en règle, vos arrières ainsi que vos secrets seront bien gardés mademoiselle Myers.

Erin esquissa un sourire face à ces paroles prononcées d’un ton tout à fait sûr de lui. Elle appréciait ce comportement, elle avait besoin de quelqu’un de compétent et rassurant, à qui elle pouvait faire confiance. Reiken Ashiro, son nouveau chauffeur/garde du corps, semblait correspondre à ce profil. Désormais la jeune femme pouvait se lever et libérer l’homme qui n’avait aucune obligation de prendre son poste à l’instant.

Ainsi, Erin se leva, mais au lieu de congédier son visiter et nouvel employé, elle reprit la parole.

- Que diriez-vous de fêter votre nouvel emploi ? Champagne ?

Elle ne l'obligeait pas à rester, bien entendu, il pouvait refuser son offre. Mais en acceptant, Erin espérait faire un peu plus connaissance avec son nouvel employé. Enfin, si ce n'était pas maintenant, ce serait lors d'une prochaine conversation.

Mademoiselle Myers était donc du genre à aimer les plantes et devait donc certainement en prendre grand soin par elle-même, il se doutait même qu'elle devait s'occuper intégralement de la décoration de son habitat.
Une femme organisé, sobre, naturel et vivante, c'était ce que décrivait son lieu de vie, néanmoins toute lumière possède une part d'ombre.

La jeune femme se leva enfin mais au lieu de le congédier elle l'invita à prendre un verre pour fêter ça.

- Que diriez-vous de fêter votre nouvel emploi ? Champagne ?

C'était relativement surprenant qu'un employeur lui propose cela, mais après tout c'est vrai que cela n'était pas déplaisant, il était dans un loft luxueux, à l'aise et en charmante compagnie, de plus il venait de signer un contrat plus qu'intéressant, bien que dangereux, pourquoi refuserait-il ?
Reiken se leva à son tour et lui rendit son sourire.

- Ce serait un honneur que de fêter cela avec vous, après tout ce n'est pas tout les jours que l'on voit cela, et je dois dire que ce n'est pas tout les jours que je vois un tel salaire également. il remit en place la chaise et poursuivit.

- Et puis je n'ai pas d'occupation réelle où d'affaire urgente à réglée ce soir. Je suis donc à vous. conclua-t-il en hochant légèrement la tête en signe d'approbation.

Un verre permet la plupart du temps de délié les langues, peut être aurait-il la chance d'en savoir d'avantage sur ce qui l'attendait réellement dans les affaires de cette femme et en apprendre plus de manière globale sur elle, il avait l'impression de commencer un petit jeu qu'Erin avait débuté également, tout deux semblaient chercher à en savoir plus l'un sur l'autre mais sans montrer aucun signe que ce soit, il se demanda jusqu'où irait ce petit jeu.

- Ce serait un honneur que de fêter cela avec vous, après tout ce n'est pas tout les jours que l'on voit cela, et je dois dire que ce n'est pas tout les jours que je vois un tel salaire également.

Effectivement. Il faisait partie des heureux élus dont le CV avait attiré l’œil très sélectif d’Erin. L’entretien avait atteint ses espérances et elle lui avait donc offert un salaire qui lui permettrait de se faire plaisir comme il l’entendait.

- Et puis je n'ai pas d'occupation réelle où d'affaire urgente à réglée ce soir. Je suis donc à vous.

- Bien.

Erin esquissa un sourire, satisfaite de la réponse, et heureuse de ne pas retourner trop vite à sa solitude habituelle. Une solitude qu’elle s’était imposée, mais c’était bien mieux comme ça. A trop s’attacher à quelqu’un, on ne faisait de toute façon qu’être déçu, voire même souffrir. Une leçon apprise très tôt grâce à son père. Depuis, Erin avait pris ses distances en général. La jeune femme reprit donc la direction du salon et passa derrière le bar pour sortir deux flutes et une bouteille de champagne qu’elle ouvrit elle-même avec la dextérité acquise avec l’habitude. Elle remplit les deux verres avant d’en tendre un à son interlocuteur et de lever le sien, prête à porter un toast.

- A votre nouvel emploi et le salaire mirobolant qui s’y associe. Et que cette nouvelle association soit positive.

Elle le serait sans doute, sauf si elle se trompait du tout au tout concernant cet homme face à elle. Après tout, elle s’était trompée pour son prédécesseur. Quoiqu’il en soit, Erin était du genre à apprendre de ses erreurs, elle avait donc engagé la bonne personne, cette fois. Et le temps le lui confirmerait. La jeune femme porta son verre à ses lèvres et but une gorgée avant de reprendre la parole.

- Je suis curieuse. Après cet entretien d’embauche, mes questions, mes réponses… A qui imaginez-vous avoir à faire ? Demanda Erin en observant son interlocuteur, bien plus grand qu’elle, malgré ses talons hauts.

C’était une question probablement surprenante mais la réponse de son nouvel employé pourrait lui en apprendre un peu plus sur sa personnalité et ses compétences également.

La jeune femme lui répondit en toute simplicité et sans fioriture.

- Bien.

Elle esquissa un sourire et se dirigea en direction du salon, Reiken la suivit d'un pas assuré et s'arrêta devant le bar, Erin passa derrière celui-ci pour sortir deux flûtes et une bouteille de champagne qu’elle ouvrit avec dextérité. Elle remplit les deux verres avant de lui en tendre un et leva le sien, voulant porter un toast.

- A votre nouvel emploi et le salaire mirobolant qui s’y associe. Et que cette nouvelle association soit positive.

Reiken leva également le sien.

- A notre collaboration et que l'avenir soit prometteur pour chacun d'entre nous. il esquissa un sourire avant de boire une gorgée de ce délicieux champagne.

Elle reprit la parole après avoir également bu une gorgée.

- Je suis curieuse. Après cet entretien d’embauche, mes questions, mes réponses… A qui imaginez-vous avoir à faire ?

Il parut surpris par une telle question et cette fois il ne pût camouflé cette surprise, même si elle fût de courte durée. Puis après quelques secondes de réflexion, d'un air confiant tenta de répondre du mieux que possible à cette question originale.

- Voyez-vous au départ je m'attendais à voir en face de moi une vieille veuve ou un vieux patron à la retraite ou bien tout simplement une personne avec de grand moyens mais avec un comportement exécrable et sans aucun respect. il marqua une pause, bu de nouveau une gorgée de champagne tout en s'installant sur un des siège face au bar.

- Néanmoins j'ai été agréablement surpris de voir une femme étonnemment séduisante, avec de bonne manière. Par la suite votre décoration m'a montré que vous étiez une personne qui prenait soin des apparences mais sans en faire trop, cette touche sobre et classique en témoigne, de plus aucune femme de ménage ne prendrait autant soin de vos plantes et de la manière dont vous les avez disposé, il me semble donc que vous êtes également passionné par cela et vous avez la main verte. son regard rencontra le sien avec insistance, ajoutant un léger sourire il poursuivit.

- Et enfin vous m'avez parlé de la raison de ma venue ici, j'en ai déduis alors que vous étiez trempé dans des affaires loin d'être légales et d'une grande importance, en témoigne l'envergure de ce loft et des moyens de sécurité qui semblent être les plus perfectionnés du coin du peu que j'en ai vue durant le trajet pour venir ici. Je pense qu'une femme, même aussi douée que vous ne doit pas être seule à gérer ce business, de plus ce loft bien qu'immense et splendide est loin d'être une maison-mère pour une telle entreprise, je dirais donc que c'est une affaire familiale, les Myers, ce nom ne m'est pas inconnu. Malgré cela et d'après les réponses que vous m'avez fourni vous semblez agir avec une certaine éthique dans vos affaires, votre allure, votre comportement et cette maison semble indiquer que vous restez sobre en toute circonstance même dans les affaires, vous n'en faite pas trop et vous essayez de ne pas être trop impliqué ou de vous retrouver dans un deal qui ne convient pas à un certains "code" d'honneur que vous vous êtes fixé. Il avait prononcé tout ses mots d'un ton lent, amical et parsemé de quelques temps de pause.

Puis il baissa le regard, se retourna pour faire face au salon dont il observa de nouveau la décoration tout en sirotant son champagne avant d'ajouter une dernière chose.

- Et vous, que savez-vous exactement de moi, Mademoiselle Myers ?

En silence et avec intérêt, Erin écouta son interlocuteur répondre à sa question qui n’était pas évidente. Reiken lui offrit donc une description assez détaillée, démontrant un sens de l’observation et de la déduction aiguisé, ce qui en disait un peu sur lui au passage. Tandis qu’il parlait, Erin vidait lentement sa coupe de champagne et vint s’installer sur le siège voisin du sien. Elle soutenait son regard lorsqu’il était posé sur elle et ne montra aucune réaction face à ses paroles, à l’exception de quelques sourires cachés à moitié derrière son verre.

Il était perspicace, et Erin n’en attendait pas moins de celui qu’elle venait d’engager. Il comprenait qu’elle n’était pas une femme d’affaire comme les autres, encore moins une vieille veuve acariâtre. Elle apprécia d’ailleurs les compliments semés de-ci, de-là dans ses paroles. Et quoiqu’elle fasse réellement, il semblait l’accepter. Il se détourna ensuite pour faire face au salon avant de lui retourner sa propre question.

- Et vous, que savez-vous exactement de moi, Mademoiselle Myers ?

- A part que vous êtes quelqu’un de très recommandé ?

Une question qui n’en était pas une, ou tout du moins, Erin connaissait la réponse. Evidemment, elle avait fait ses devoirs avant de le convoquer, avec encore plus de soin, vu ses derniers déboires.

- Je peux de mon côté dire que vous êtes quelqu’un d’observateur, vous avez la capacité de déterminer le caractère de vos interlocuteurs assez aisément et vous y adapter sans trop de problème. Je sais que vous êtes à New York depuis presque une dizaine d’années et que retrouver votre trace avant votre arrivée n’est pas évidente.

Erin n’avait pas dit impossible. Elle avait appris de quel pays il venait grâce à un acte de naissance et quelques paperasseries. Elle avait rencontré de la résistance ce pendant lorsqu’elle avait cherché à s’informer sur ses géniteurs, poussée par la curiosité. Elle n’avait pas poussé les recherches trop loin, attendant d’abord de voir comment se déroulerait l’entretien. Pas la peine de perdre du temps et de l’argent pour quelqu’un qui refuserait son offre.

- Vous êtes certainement un grand séducteur en compagnie de la gent féminine. Vous êtes cependant célibataire et vous vivez seul. Ce qui entraine ma prochaine question, est-ce votre travail qui ne vous permet pas une relation sérieuse, ou y a-t-il une autre raison pour qu’un homme tel que vous ne soit pas engagé ?

La jeune femme savait que ce n’était pas une question évidente non plus, et surtout très personnelle. C’était le jeu. Il n’était pas obligé de répondre et pouvait éluder, elle ne le prendrait pas mal. Quoiqu’il fasse ou dise, cela répondrait sûrement, peut-être seulement en partie, à sa question. Sans doute lui retournerait-il la question, ou peut-être jouerait-il le gentleman et n’en ferait rien. Erin le saurait bien assez vite.

Reiken posa son regard de nouveau sur la rose bleue quand Erin lui répondit.

- A part que vous êtes quelqu’un de très recommandé ?

Il se demandait à quel moment le malheur se manifesterait, généralement cela ne mettait pas longtemps, à moins que cette généralité n'en été pas une, où alors l'incident qui devait se produire était destiné à Erin ? Était-elle en danger ? Il n'en savait rien et toute ses bêtises de superstitions ne voulaient pas sortir de sa tête, il ferma les yeux tout en savourant une nouvelle gorgée de champagne.

- Je peux de mon côté dire que vous êtes quelqu’un d’observateur, vous avez la capacité de déterminer le caractère de vos interlocuteurs assez aisément et vous y adapter sans trop de problème. Je sais que vous êtes à New York depuis presque une dizaine d’années et que retrouver votre trace avant votre arrivée n’est pas évidente.

Elle s'était plutôt bien informée, juste ce qu'il fallait après tout pour recruter quelqu'un afin d'accomplir ce genre de boulot, apparemment celle-ci n'en savait pas plus, ce qui rassura Reiken.

- Vous êtes certainement un grand séducteur en compagnie de la gent féminine. Vous êtes cependant célibataire et vous vivez seul. Ce qui entraine ma prochaine question, est-ce votre travail qui ne vous permet pas une relation sérieuse, ou y a-t-il une autre raison pour qu’un homme tel que vous ne soit pas engagé ?

Il rouvrit les yeux quand elle prononça ces dernières paroles, esquissa un léger sourire avant de reprendre un visage sérieux, on pouvait y déceler en y regardant de plus près une touche de douleur à travers un froncement de sourcil qui ne dura que quelques secondes, le regard plongé dans le vide.
Reiken repensa à sa mère la première femme au monde qu'il aima, puis Aïkho ...
Il fixa de nouveau son regard sur Erin et esquissa un sourire avant de répondre.

- C'est une bonne question, peut-être que je n'ai pas vraiment cherché, je pense tout simplement que mon boulot ne me permet pas de m'engager dans une relation sérieuse, rien de plus.

Il avait insisté sur ses derniers mots avant de poursuivre.

- Et puis de toute manière la réponse semblait évidente, je crois que nous avons tout deux des affaires qui ne nous permettent pas vraiment d'avoir ce genre de relation ... préféra-t-il rectifier en précisant qu'il savait qu'elle se trouvait dans une situation similaire et qu'elle n'était pas mieux que lui sur ce plan là. Et pour la première fois, malgré son sourire, l'intonation de sa voix semblait plus douce et plus maladroite à la fois.

Observatrice, Erin écouta la réponse attendue de son interlocuteur. Réponse qu’il agrémenta d’un petit complément.

- Et puis de toute manière la réponse semblait évidente, je crois que nous avons tout deux des affaires qui ne nous permettent pas vraiment d'avoir ce genre de relation ...

- Certes…

Effectivement, sa situation ne lui permettait pas de se lancer dans une relation vraiment sérieuse. Cela impliquerait d’un jour dévoiler la vérité sur ses activités. Sans compter les risques que comprenait l’attachement. Elle avait donné, merci beaucoup. Même si Erin savait parfaitement qu’il ne s’agissait pas là de choses qu’on pouvait contrôler, elle ne faisait pas exception, malheureusement. Enfin, en voyant le bon côté des choses, elle ne fréquentait pas trop de prétendants qui pourraient l’intéresser. Et il y avait un autre souci, lorsqu’elle fréquentait quelqu’un.

- Vous avez de la famille ici, Reiken ? Ou faites-vous partie des chanceux qui n’ont pas à subir des problèmes et des dramas familiaux à tout bout de champ ?  

Avoir une famille n’avait pas que des bons côtés. Si son nom lui apportait de l’argent et une certaine facilité dans le domaine professionnel, mais à côté il y avait une certaine contrepartie. Notamment un grand frère toxicomane qui tenterait sans doute de faire disparaitre à nouveau sa concurrence, et des sœurs lui volant l’affection de son père. Heureusement, il lui restait sa mère, même si ce n’était pas la même chose. Ce qui était sûr, c’était que la famille Myers n’était pas un exemple d’entente parfaite. C’était même plutôt le contraire…

Reiken dût se contenter d'un simple.

- Certes…

Après tout, que pouvait-elle dire de plus ? Il savait qu'il avait raison sur ce point, comme à peu près tout les autres points.
Malgré cela il ne voulait pas se confier à elle, c'était son employeuse, de plus ce n'est pas le genre de chose qu'on dit facilement à la première personne venue, plus globalement il n'était pas non plus du genre à se confier à quelqu'un, il ne l'avait jamais fait avec sa mère, encore moins ses meilleurs amis ni a aucune autre personne. Si une personne arrive un jour à obtenir de lui une confidence, il pourrait prendre cela pour un miracle.
Enfin ce petit jeu de questions / réponses se poursuivit.

- Vous avez de la famille ici, Reiken ? Ou faites-vous partie des chanceux qui n’ont pas à subir des problèmes et des dramas familiaux à tout bout de champ ?  

Pour la deuxième fois il eut un froncement de sourcil de douleur, mélangé à une pointe d'énervement, effectivement la tournure de la question ne lui plaisait pas trop, cette manière de parler de la famille, néanmoins il reprit son air sérieux et calme, fixant Erin.

- Je n'ai pas de famille ici, à vrai dire je n'ai plus vraiment de famille nul part, je devrais donc me considérer chanceux dans ce cas là.

Malgré son attitude calme et posé il se retenait de s'emporter sur ce genre de thèmatique, après tout il n'avait jamais vraiment eu de famille, à part sa mère, et encore, quand celle-ci ne fût pas occupé à forniquer.

- Mais je suppose qu'à vos côtés je pourrais en apprendre plus sur les problèmes de famille. ajouta-t-il en toute légèreté.

Il prit l'initiative de se resservir du champagne dans sa flûte vide, observant discrètement au passage sa montre pour remarquer qu'il allait déjà être 18h.
Puis il se leva et reprit la parole, comme pour éviter toute discussion prolongée sur la famille.

- Mis à part cela, me feriez-vous l'honneur de me faire visiter votre loft ? Après tout je serais peut être amené à vous protéger au sein de celui-ci, il faudra également me faire part de tout le système de sécurité déjà en place, j'en ai déjà vue quelques-un, un bon paquet certes, mais je n'ai pas pu tout voir, je vérifierais également si tout est au point de ce côté là même si cela semble parfait. il marqua une pause et reprit.

- A moins que cela vous dérange dans l'immédiat, au quel cas vous pourrez toujours me faire cette petite visite le moment voulu. Bien sûr concernant le récapitulatif de vos moyens de sécurité, cela peut attendre les jours suivants, je suppose que vous connaissez mon adresse, vous allez pouvoir m'envoyer tout cela par courrier, à moins que vous vouliez me faire parvenir cela en main propre où attendre que je prend mon service à vos côtés, je comprendrais ce choix plus sûr.

Reiken marcha doucement dans le salon en jetant furtivement son regard partout avant de le reporter vers le bar où il vit une bouteille d'un excellent whisky.

- Très belle bouteille de whisky que vous avez là. lui fit-il remarquer rapidement en attendant la décision de son hôte.

La réponse de son interlocuteur apprit à Erin qu’elle avait sans doute tourné sa question de manière peu appropriée, influencée par son propre vécu. Malgré son ton calme et sérieux, l’ironie de cette première réponse n’échappa pas à la jeune femme.

- Mais je suppose qu'à vos côtés je pourrais en apprendre plus sur les problèmes de famille.

Erin grimaça, si elle pouvait éviter, elle préférait. Elle n’avait aucune envie d’afficher ce genre de problèmes à qui que ce soit. Même s’il était possible que, pour quelqu’un comme Reiken avec son travail dans une boite de nuit, pouvait avoir entendu parler au moins de son frère ainé… Etonnamment, il n’avait pas encore osé lui en parlé, ou bien il n’avait pas fait le lien. Tout en observant son interlocuteur se resservir et jeter un œil à sa montre, Erin chassait la grimace de son visage et les pensées sombres entrainées par la mention de sa famille. Un sujet qui fut rapidement balayé grâce à l’intervention de son nouvel employé.

Ce dernier l’interrogea sur le loft et sa sécurité avant de fixer son attention sur l’une de ses bouteilles de whisky. Le plus ancien, et le plus fort. Celui qu’elle gardait pour les grandes occasions, ou plutôt les moments de grande déprime. Son regard se perdit quelques instants dans l’observation de cette bouteille bien précise, celle qui avait accompagné une prise importante de médicaments presque deux ans auparavant et qui s’était terminée à l’hôpital. Une période bien sombre. Elle avait gardé la bouteille, à moitié vide, ou pleine, afin de lui rappeler cette période et éviter de retomber dans une situation similaire, du moins si c’était possible… L’image de la femme forte qu’elle exposait à longueur de journée n’était en grande partie qu’une façade, surtout lorsqu’il s’agissait de sa famille.

Son moment d’absence ne dura quelques instants avant qu’elle ne reprenne la parole pour répondre à son interlocuteur. Elle se leva pour commencer la visite de son loft.

- Vous avez déjà vu la cuisine et le bureau. Le salon et la salle à manger vous sont sûrement déjà familiers. Par ici se trouve deux chambres d’ami ainsi que la mienne, juste en face. Les salles de bains sont individuelles. La terrasse est accessible via le salon et ma chambre uniquement. Il y a un coffre également, dissimulé derrière ce tableau, précisa la jeune femme en désignant l’œuvre située sur le mur, face à son lit. Un joli cliché.

Dans ce coffre, elle gardait quelques liasses de billets, des bijoux également ainsi que ses parts d’action de Myers & Co. Elle seule connaissait la combinaison et il n’y avait qu’une ou deux personnes au courant de son emplacement, le nouvel employé compris.

- Quant au système de sécurité, je vous enverrai les informations à votre domicile par courrier porteur. J’espère que vous n’y trouverez aucune faille, j’attendrai votre avis avec intérêt.  

La petite visite prit fin lorsqu’Erin s’arrêta à nouveau près du bar. Son humeur n’était plus vraiment la même que précédemment, depuis que la famille et surtout un certain souvenir attaché à une certaine bouteille était revenus au premier plan de son esprit. C’était à moitié sa faute, elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même. Son ton était différent, même si son sourire était toujours présent, de la lassitude et peut-être de la tristesse étaient présentes dans sa voix.

- Je suis désolée d’avoir posé une question sans doute un peu trop personnelle. J’espère seulement que si vous venez un jour à croiser certains membres de ma famille, vous ne changiez pas d’avis concernant ce travail, rajouta la jeune femme avec un mince sourire. Je peux vous offrir quelque chose à manger ou vous contenterez vous de champagne ? Enfin, vous êtes libre bien entendu de prendre congé quand vous le désirez. Je ne vais pas vous garder en otage non plus. Je suis une patronne sévère mais pas à ce point-là.

Il attendait quelques instants, voyant qu'Erin fixa également son attention sur la bouteille, ce fût de courte durée avant que celle-ci ne se lève et commence la visite du loft de manière rapide, claire et précise.

- Vous avez déjà vu la cuisine et le bureau. Le salon et la salle à manger vous sont sûrement déjà familiers. Par ici se trouve deux chambres d’ami ainsi que la mienne, juste en face. Les salles de bains sont individuelles. La terrasse est accessible via le salon et ma chambre uniquement. Il y a un coffre également, dissimulé derrière ce tableau dit-elle en montrant un tableau sur le mur en face d'eux Un joli cliché.

Durant toute la visite il mémorisa chaque lieu, la position des chambres, la terrasse et l'accessibilité à celle-ci, il observa également sur quoi pouvait donner la terrasse, les environs, les caméras visible, détection de mouvement et incendie, alarme présente ou non, visibilité sur les baies vitrées, épaisseur et résistance de ceux-ci, à vue d’œil bien sûr, tout avait l'air au top, on pourrait croire que ce loft est une véritable forteresse, un bunker mais sans l'apparence d'un bunker.
En tout cas une chose était sûr elle lui faisait assez confiance pour lui montrer l'emplacement de son coffre, assez surprenant.

- Quant au système de sécurité, je vous enverrai les informations à votre domicile par courrier porteur. J’espère que vous n’y trouverez aucune faille, j’attendrai votre avis avec intérêt.  

Reiken acquiesça sans broncher, cela lui convenait, d'après l'analyse rapide des lieux, il pouvait déjà en conclure qu'il n'y aurait certainement aucune faille, ou alors minime, enfin sait-on jamais.
Après avoir fait le tour ils se retrouvèrent dans le salon, près du bar, son hôte avait subitement changé de comportement, cette manière de se tenir, la différence fût légère mais il pût la distinguée, il remarqua néanmoins que le sourire de femme d'affaire était toujours présent sur son visage, pas de quoi réellement s'inquiéter donc.

Il s'appuya sur le bar aux côtés d'Erin, savoura une gorgée de sa flûte de champagne quand sa patronne reprit la parole, un mince sourire aux lèvres, l'intonation de sa voix avait quelque peu changée.

- Je suis désolée d’avoir posé une question sans doute un peu trop personnelle. J’espère seulement que si vous venez un jour à croiser certains membres de ma famille, vous ne changiez pas d’avis concernant ce travail, elle poursuivit Je peux vous offrir quelque chose à manger ou vous contenterez vous de champagne ? Enfin, vous êtes libre bien entendu de prendre congé quand vous le désirez. Je ne vais pas vous garder en otage non plus. Je suis une patronne sévère mais pas à ce point-là.

Reiken fixa de nouveau Erin tout en esquissant un sourire réconfortant.

- Vous n'avez pas à vous excuser, c'est moi, je ne voulais pas vous culpabiliser sur de telles choses, c'est juste que tout comme vous apparemment ma famille est un sujet sensible. Et croyez-moi, il va me falloir bien plus qu'un frère exhibitionniste qui se croit aux pays des rêves pour me faire changer d'avis. conclua-t-il avec un léger rire amusé.

Néanmoins l'offre qu'elle avait formulé le surprenait quelque peu, c'était vraiment un entretien d'embauche pour le moins unique au monde.

- C'est bien la première fois qu'un patron m'invite à manger chez lui ! Je dois cependant vous avouer que mon ventre semble plutôt enclin à accepter votre invitation, bien que cela me gène quelque peu d'accepter ainsi autant d'hospitalité. Mais comme je vous l'ai précisé, je n'ai rien prévu de la soirée, alors après tout manger en bonne compagnie ne sera pas de refus.

Il fixa de nouveau la bouteille de whisky et ajouta.

- J'ai vue que vous fixiez cette bouteille que je vous ai désigné, est-ce une des pièces maîtresse de votre collection ? J'admet m'y connaître un peu et je pourrais comprendre l'intérêt que vous lui portez, même si apparemment celle-ci est déjà à moitié vide. il lui sourit tout en jetant un rapide coups d’œil à la bouteille avant de boire de nouveau une gorgée de champagne.

La remarque suivant ses excuses firent comprendre à Erin que son frère avait fait parler de lui et que son nom n’était pas inconnu aux oreilles de son interlocuteur. A nouveau une grimace apparut sur le visage de la jeune femme lorsque son garde du corps lui mentionna l’exhibitionnisme de son ainé et son état de drogué permanent. Elle comprenait qu’il cherche du réconfort grâce à certaines substances, avec une famille comme la leur et les injustices y étant reliées, elle comprenait. Elle-même y avait gouté, mais pas au point de ne se nourrir qu’uniquement de cette manière.

D’un côté elle avait pitié de son frère et comprenait sa douleur, celle d’être rejeté pour quelqu’un d’autre, mais elle ne l’appréciait pas pour autant, alors qu’il représentait une honte et surtout qu’il avait cherché à lui faire du mal lorsqu’elle était jeune. Elle avait failli mourir noyée, à cause de la jalousie de son frère. Elle-même était jalouse de ses sœurs, mais il ne lui était encore jamais venu à l’esprit de les tuer…

- C'est bien la première fois qu'un patron m'invite à manger chez lui ! Je dois cependant vous avouer que mon ventre semble plutôt enclin à accepter votre invitation, bien que cela me gène quelque peu d'accepter ainsi autant d'hospitalité. Mais comme je vous l'ai précisé, je n'ai rien prévu de la soirée, alors après tout manger en bonne compagnie ne sera pas de refus.

Erin esquissa un mince sourire. Elle n’était sans doute pas une patronne comme les autres. Tout comme elle ne venait pas de lui offrir un poste commun non plus. Il finirait pas s’y habituer. Cela dit, c’était la première fois qu’elle engageait vraiment un garde du corps, mais depuis l’accident précédent le départ de son ancien chauffeur, Erin préférait être prudente.

- J'ai vu que vous fixiez cette bouteille que je vous ai désigné, est-ce une des pièces maîtresse de votre collection ? J'admets m'y connaître un peu et je pourrais comprendre l'intérêt que vous lui portez, même si apparemment celle-ci est déjà à moitié vide.

- Elle a plutôt une valeur affective. Elle me rappelle d’une erreur faite il y a un an, une erreur à ne pas reproduire.

Un sourire énigmatique suivit sa réponse et Erin se releva pour aller commander deux menus thaïs qui seraient livrés dans la demi-heure ou, dans le cas contraire, offerts. Elle revint ensuite vers le bar prête à vider une deuxième coupe de champagne.

- J’espère que vous aimez la cuisine thaïlandaise. Et ce ne sera probablement pas la dernière fois que vous aurez l’occasion de manger ici, autant nous  habituer dès le départ, reprit la jeune femme avec un sourire plus décontracté. J’avoue que de mon côté, j’invite rarement mes employés à diner chez moi. Mais c’est aussi la première fois que j’engage un garde du corps, donc nous allons découvrir ensemble si ça fonctionne ou pas.

S’il s’avère qu’il doive veiller un jour sur le loft en sa compagnie, elle n’allait pas le faire manger dehors tandis qu’elle dinait chez elle, tranquillement. Autant prendre le temps pour voir si la cohabitation était possible ou pénible. Au fur et à mesure, elle apprendrait quel sujet à éviter ou pas. Elle venait d’en découvrir un premier, qu’elle partageait : la famille.

- Alors dites-moi, Reiken, lorsque vous ne travaillez pas le soir avec Marcus, comment profitez-vous de vos soirées ?

Son regard fixait le fond de sa flûte de nouveau vide à présent, il aimait le champagne à petite dose mais à forte dose son ventre lui envoyait quelques piques de douleurs, il n'y avait que le champagne qui lui faisait cet effet, mais bon rien d'extrêmement douloureux, il posa son verre définitivement quand Erin lui répondit.

- Elle a plutôt une valeur affective. Elle me rappelle d’une erreur faite il y a un an, une erreur à ne pas reproduire.

Il fixa de nouveau son regard sur elle pour y observer un sourire énigmatique, l'erreur concernant une bouteille d'alcool était assez évidente, comas éthylique peut être ? Ancienne accroc à l'alcool ? Ou mélange suspect d'alcool et de médicament ? Il n'en savait rien mais les possibilités n'étaient pas illimités. Puis il l'observa prendre le téléphone pour commander des repas Thaïlandais, à vrai dire il avait déjà mangé chinois, italien ou japonais sa contrée natal mais il n'avait encore jamais goûté à un repas Thaï, ce serait une première pour lui, tout comme cette journée qui restera d'une certaine manière unique en tout point, c'était à la fois excitant, amusant et inquiétant.
Le jeune homme regarda son employeuse descendre un autre verre de champagne.

- J’espère que vous aimez la cuisine thaïlandaise. Et ce ne sera probablement pas la dernière fois que vous aurez l’occasion de manger ici, autant nous  habituer dès le départ, précisa-t-elle. J’avoue que de mon côté, j’invite rarement mes employés à diner chez moi. Mais c’est aussi la première fois que j’engage un garde du corps, donc nous allons découvrir ensemble si ça fonctionne ou pas.

Il souria de nouveau suite à cette réflexion, il hésitait à lui dire que ce métier de Garde du corps était également une première pour lui, bien que cela ne doit pas être trop différent de ce qu'il avait déjà accompli jusqu'à maintenant.
En tout cas il est vrai qu'il devait vite s'habituer à ce genre de chose, ce ne serait pas la première ni la dernière fois qu'il serait à ses côtés quasiment toute la journée et manger chez elle en faisait partie, bien que cela pu paraître étrange au début, il pensa tout de même qu'il allait devoir mettre une barrière assez vite concernant ce point. Il ne voulait pas que cela l'affecte trop sentimentalement parlant et pourrait déranger son professionnalisme, pour ce soir c'était une exception qui confirme la règle, il ne voulait pas paraître impoli avant tout et puis après tout il n'avait rien planifié et il avait faim, c'est un fait.
Néanmoins les jours qui allaient venir, il allait tenter de lui faire comprendre que malgré ce travail, il devait laisser Erin dans son intimité et éviter le plus possible d'être en contact avec celle-ci sauf concernant le travail, il mangerait dans une salle à côté par exemple, où dans sa chambre ou sur la terrasse, peu importe, bien qu'Erin soit une femme charmante et loin d'être ennuyeuse il se devait au moins d'imposer ce genre de règle même si après tout ce job était une première aussi pour lui et qu'il ne savait pas vraiment comment procéder.
Il fût enlevé de ses pensées par une nouvelle question.

- Alors dites-moi, Reiken, lorsque vous ne travaillez pas le soir avec Marcus, comment profitez-vous de vos soirées ?

C'était une bonne question, il n'avait pas vraiment d'occupation sur le côté, en rentrant à part une douche et regarder les infos il faisait beaucoup d'entretien physique, de la musculation et la plupart du temps un footing au soir, c'était rafraîchissant et surtout tranquille, aucun bruit et la douce lueur rassurante de la lune apaisant notre âme était une réelle bénédiction que le soleil ne pouvait pas offrir.
Et à part cela il regardait quelques séries sur son ordinateur portable dans son lit ou la télé par moment mais rien de bien passionnant, en bref il n'avait pas vraiment de vie en dehors de son boulot au nightclub et de ses quelques contrats de chauffeur.

- Mes soirées sont plutôt ennuyante je dois dire, en rentrant chez moi je me dégourdi un peu avec quelques exercices pour maintenir la forme, il m'arrive parfois de courir le soir, vous devriez essayer, c'est très agréable, on respire mieux.

Il se dirigea vers une baie vitrée qui donnait sur la terrasse pour y observer le paysage, il commençait à faire sombre, quelques lueurs de soleil résistaient à l'appel de la nuit, offrant un sublime spectacle sur le quartier huppé de Upper East Side.

- Et vous comment occupez-vous vos soirées ? Même si après tout je finirais bien par le savoir, il me faudra le plus de détails sur votre emploi du temps et ce que vous faites de vos journées.

Reiken lui répondit que ses soirées étaient plutôt ennuyantes, de l’exercice, du jogging, en lui conseillant d’essayer, provoquant un haussement de sourcils chez la jeune femme. Ca lui arrivait de courir, souvent, pas vraiment pour s’oxygéner. Ou peut-être que si , mais pas les poumons, plutôt l’esprit. Son nouvel employé la croyait-elle incapable de sortir et courir ? C’était un peu vexant. Elle l’observa s’approcher de la baies vitrées donnant sur la terrasse et l’extérieur avant d’entendre à nouveau sa voix.

- Et vous comment occupez-vous vos soirées ? Même si après tout je finirais bien par le savoir, il me faudra le plus de détails sur votre emploi du temps et ce que vous faites de vos journées.

- Je travaille la journée, la plupart du temps du moins, dans la section cosmétique de la société familiale. La soirée il m’arrive de sortir, que ce soit au restaurant ou dans un endroit comme l’Emerald Dragon. Sinon j’aime aussi passer ma soirée devant un film ou une série divertissante. Et courir n’est pas une activité inconnue, je vous rassure.

Erin esquissa un rapide sourire face à cette dernière remarque avant qu’elle ne reçoive un appel de son gardien lui annonçant l’arrivée de leur repas. Quelques instants plus tard, elle déposa plusieurs  boites de nourritures thaïlandaises sur la table de la salle à manger, s’y installa et commença à les déballer. Elle prit le temps de terminer de répondre à son interlocuteur en s’armant des baguettes fournies avec le repas.

- J’évite par contre de m’approcher des étendues d’eau, je suis un peu phobique depuis que mon frère ainé a essayé de me noyer quand je n’étais encore qu’une enfant.

Elle avait énoncé ce fait sur un ton léger, préférant parlant de ce fait de manière détachée. Mais il était sans doute utile que son garde du corps soit au courant de l’existence d’une menace comme Robbie. Même si les chances de le voir agir contre elle maintenant restaient faibles, vu son état altéré en permanence.

- Juste pour info, rajouta Erin avec un sourire de dépit tout en commençant à se servir dans l’une des boites livrées.

Avec ces derniers renseignements, Reiken devrait sans doute comprendre à quel point le sujet de la famille était compliqué chez les Myers. Et pas très sain, plutôt douloureux même.